Qui sommes-nous ?
Que sommes-nous ? Codeur·euses en Liberté n’est pas un projet très précis, pas tout à fait une entreprise de services du numérique, certainement pas une start–up. C’est un collectif d’individus, avec des envies communes et des idées fortes sur la place du web et du numérique dans la société.
Militantisme numérique
Ça ne va pas de soi dans notre industrie : nous voulons travailler sur des projets auxquels nous croyons. Évidemment, nous serions moins bons en travaillant sur des projets qui ne nous plaisent pas, mais ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Parce que nous savons que le numérique n’est pas uniquement un reflet de la société, parce que ce qui se passe dans le web a une influence primordiale sur les personnes, nous voulons faire mieux.
En somme, nous voulons, par notre métier, faire bouger les lignes dans le bon sens, et nous considérons que c’est notre responsabilité. Nous avons rédigé et adopté une charte d’éthique, qui guide notre pratique. Pour commencer, nous refusons de travailler pour l’industrie de l’armement et privilégions le logiciel libre, mais c’est plus que ça. Il s’agit d’éviter de manipuler les usagers, de ne pas discriminer, et de protéger la vie privée. À l’heure des LLM, des crypto-masculinistes et du capitalisme de surveillance, la charte nous permet de définir ce que nous refusons de faire dans notre pratique de professionnels du numérique.
Concrètement, nous privilégions les clients à impact social positif (les coopératives, associations militantes, service public…) en réduisant notre facture. Il nous arrive régulièrement de faire grève et de participer à des manifs; quand ça arrive, nous mettons en place un bandeau grève sur le site. Lors des législatives anticipées de 2024, nous avons participé à la mise en place du site frontpopulaire.coop, en soutien au nouveau front populaire. Depuis peu, nous essayons de rémunérer les outils que nous utilisons, notamment avec du sponsoring en reversant 1% de notre CA.
Commune d’indépendant·es
Travailler seul·e en freelance, c’est très bien – mais c’est un peu usant à la longue. Au-delà d’une simple structure administrative, Codeur·euses en Liberté est aussi un espace pour travailler ensemble, s’entraider, partager des connaissances et des photos de chiens, et se serrer les coudes en cas de coup dur. Solidaires plutôt que solitaires.
L’indépendance et l’autonomie dans le travail sont essentielles pour nous mais elles sont, en général, incompatibles avec le statut de salarié·e. La protection sociale des indépendant·e·s n’offre pas les mêmes garanties que le régime salarié. En nous regroupant dans une structure commune, nous bénéficions des avantages du salariat, tout en gardant la liberté de notre temps de travail et de nos missions.
Nous sommes attachés à un équilibre entre les différents parties de la vie. Ainsi, nous travaillons autant, ou aussi peu que nous le voulons. Dans les faits, la plupart d’entre nous travaillent quatre jours par semaine.
Coopératifs
Chaque salarié·e de la coopérative est aussi sociétaire. Nous sommes une coopérative au sens de la loi de 1947 et des principes coopératifs: cela ne nous donne pas d’avantage fiscal particulier, mais chaque sociétaire — et donc, chaque salarié·e – a le même pouvoir sur les décisions du collectif.
Nous ne cherchons pas à grandir — notre mode de fonctionnement est adapté pour une dizaine de personnes, pas beaucoup plus — mais nous sommes très attachés à ce mode de gouvernance, et nous essayons de l’encourager autour de nous. Nous avons recueilli le témoignage de quelques structures amies sur codecode.coop: chacune a son propre fonctionnement quotidien, résultat de la volonté de ses membres. Les principes coopératifs peuvent en fait s’articuler de nombreuses façons.
Dans cet esprit, nous sommes ouverts par défaut pour partager notre expérience. Nous pensons que la transparence devrait être la norme, parce qu’elle incite à l’honnêteté dans les rapports humains. La majeure partie de nos réflexions d’entreprise, de nos discussions sont visibles sur gitlab, sous formes d’issues, ainsi que les décisions de nos assemblées générales. En fait, seules les négociations commerciales et les données personnelles ne sont pas publiques.
Les codeur·euses
KheOps
Données personnelles et vie privée, hébergement sécurisé pour petites organisations, audits et formations en sécurité
Nicolas Bouilleaud
Les utilisateurs, l’accessibilité, les interfaces claires, les transports publics, les cartes et la mobilité
👋 Anciens membres
Nelson Perdriau
Logiciels Libres, Rust, Co-op, Données ouvertes, Agriculture